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Auto-édition : tout sur la création (et la vente) de mon Agenda et mon Carnet

L'agenda qui me veut du bien 2019 (l'agenda Slow Life - développement personnel) - 22v'la Scarlett

Vous êtes nombreuses à me poser des questions en message privé concernant l’auto-édition de mon Agenda qui me veut du bien et de mon Carnet qui me veut du bien : est-ce que je me suis occupée entièrement du graphisme de mes produits ? Est-ce que j’ai fait appel à une illustratrice ? Quels sont les logiciels que j’utilise ? Comment je me suis formée ? Quel est mon imprimeur ? Combien d’articles j’arrive à vendre (et donc quel est le stock à prévoir ? Est-ce que je gagne ma vie grâce à ces produits auto-édités ? Quel est mon statut juridique ? Comment je me déclare ?

Évidemment, je me suis moi-même posée toutes ces questions avant de démarrer. Et j’ai fait un drôle de constat : il est très difficile d’avoir des réponses. Certains graphistes rechignent à partager leurs bonnes adresses d’imprimeurs quand ils ont trouvé les perles rares (merci à Céline Pod pour son groupe Les Entrepreneuses qui déchirent où certaines entrepreneuses partagent sans modération leurs bons plans). Il est aussi parfois très compliqué de mettre les pieds dans le monde du graphisme quand on a pas une formation initiale de graphiste (tu n’es pas graphiste donc embauche un graphiste). Également, il est difficile de s’y retrouver quant au statut à adopter car les administrations sont parfois perdues sur ces nouveaux métiers. Je vous avais ainsi partagé mon retour d’expérience quant à la première auto-édition de mon Agenda Slow Life 2018. Enfin, il existe une multitudes de possibilités d’auto-édition (investir soi-même, faire une campagne de crowdfunding, gérer soi-même ses stocks et ses envois, passer par un imprimeur qui gère vos envois…).

Je ne prétends donc pas vous partager LA bonne méthode à adopter pour vous auto-éditer (la mienne étant un bon moyen de perdre du poids sans faire de régime :D),

je vous partage juste la mienne, en toute transparence, si celle-ci peut vous aider ou vous donner l’impulsion de réaliser l’un de vos rêves : sortir un livre, un carnet, un agenda…

Mes produits auto-édités

Avant d’entrer dans le vif du sujet côté pratique, il me semble pertinent de rappeler que j’ai créé 3 produits : l’Agenda Slow Life 2018, le Carnet qui me veut du bien, l’Agenda qui me veut du bien 2019. Ces trois « livres » sont imprimés en couleur (c’est un point important car si mes ouvrages avaient été en noir et blanc et reliés façon livres, cela aurait été bien plus simple côté imprimeur). Mes deux Agendas auto-édités sont reliés par des spirales avec une couverture très solide (on appelle cela du « contrecollé », c’est à dire que la couverture imprimée sur du papier est ensuite collée sur du carton, par un imprimeur) et cette méthode a un prix bien plus élevé qu’une couverture souple classique. De plus, la plupart des imprimeurs français ne réalisent pas de couvertures contre-collées, ils envoient cela chez un partenaire sous-traitant… Le coût de fabrication explose !

L'agenda qui me veut du bien 2019 (l'agenda Slow Life - développement personnel) - 22v'la Scarlett

Concrètement, comment ai-je réalisé mes Agendas et mon Carnet sans être graphiste ?

Ahhhh la grande question ! Si vous êtes graphiste, j’espère que vous n’allez pas me détester. Bien sûr, il existe une différence énorrrrmme entre un graphiste qui travaille en entreprise, et mes compétences qui me permettent simplement de sortir un fichier pdf correct qui conviendra à un imprimeur. Je ne prétends pas être graphiste. Pour réaliser mes produits, j’utilise le logiciel Indesign (ce logiciel est adapté à la création de livres, brochures, magazines…) ainsi qu’Illustrator (pour la création de motifs, les Doodles…). Pour un simple livre en noir et blanc, Indesign est suffisant. Ces deux logiciels sont uniquement disponibles via un abonnement mensuel à Adobe Creative Cloud (comptez 24€ par mois pour un seul logiciel et 60€ par mois pour tous les logiciels Adobe). Il est possible de les tester gratuitement pendant un mois.

Pour comprendre ces logiciels, je me suis d’abord auto-formée en suivant des tutoriels sur internet (via Tuto.com par exemple) puis j’ai suivi une formation d’un mois à Paris. Mais c’est en suivant des tutoriels sur internet que j’ai le plus appris : tout simplement car j’ai suivi des pas à pas adaptés à mon projet. Et puis j’ai aussi fait des grosses bêtises qui m’ont fait perdre un temps fou au démarrage (et oui, c’est vrai que l’on ne s’improvise pas graphiste du jour au lendemain !). Par exemple, j’avais réalisé mon tout premier agenda entièrement sur Illustrator et non Indesign. Quelle idée :) Dès que je souhaitais faire une modification générale je devais retoucher les 200 pages à la main… Je vous laisse imaginer la crise de nerfs ! Mais je suis adepte de l’idée « c’est en se plantant qu’on apprend de ses erreurs« . Au moins, je ne l’ai jamais refait :D

Ai-je fait appel à un graphiste ou un illustrateur ?

Non je n’ai pas fait appel à un graphiste. Les projets étaient clairs dans ma tête, je tenais à les réaliser moi-même. Il faut aussi de pas avoir peur d’appeler un chat un chat : un projet de 200 pages réalisé par un graphiste a un coût et c’est normal, car il va y passer des heures et des heures. Seulement quand on est auto-entrepreneur et que l’on démarre, il faut avoir prévu cet investissement en amont et être certain d’écouler ses stocks et de dégager assez de bénéfices pour que ce projet d’auto-édition soit rentable. Je n’avais pas ce budget, j’aurai pu abandonner mais ce serait mal me connaître !

Je n’ai pas non plus fait appel à un illustrateur car ce n’était pas indispensable pour mes premiers projets. Je n’avais pas besoin de beaucoup d’illustrations donc je me suis contentée de mes petits gribouillages (je n’appellerai pas ça des dessins ;) que j’ai importé dans Indesign ou utilisé pour réaliser des motifs grâce à Illustrator. J’y ai aussi mis certaines de mes photos. Sachez tout de même qu’on ne se sert pas sur internet « oh tiens cette illustration me plaît je vais la mettre dans mon Agenda ». Vos produits vont être vendus, vous devez donc utiliser des polices de caractère à usage commercial et des éléments que vous avez le droit d’utiliser (soit vous les réalisez, soit vous avez l’accord signé de l’auteur, soit vous les achetez, par exemple sur Creative market, pensez toujours à lire les licences d’utilisation, les restrictions éventuelles).

L'agenda 100% Slow Life 2018 - Les Slow Lifeuses par 22 v'la Scarlett

Demander un ISBN

L’ISBN est un numéro d’identification attribué à chaque livre publié. Vous pouvez le retrouver derrière chaque livre que vous possédez, au dos il y a un code-barre, c’est le code-barre généré à partir de votre numéro ISBN. Il semble que cet ISBN ne soit pas obligatoire pour les agendas, cependant, si vous envisagez de vendre sur Amazon, vous aurez besoin d’un ISBN. Pour faire la demande c’est très simple : rendez-vous sur le site de l’AFNIL, cliquez sur « Vous n’avez pas d’ISBN et vous souhaitez en obtenir », remplissez le formulaire, renvoyez le par mail puis patientez quelques jours/semaines. Vous recevrez alors votre liste de numéros ISBN par mail ET par la Poste. À chaque fois que vous éditerez un nouvel ouvrage, vous utiliserez un autre numéro ISBN de la liste que l’on vous a fourni. Il suffit de noter : j’ai utilisé ce numéro ISBN pour mon livre numéro 1, ce numéro ISBN pour mon livre numéro 2 etc. Bon à savoir : la demande de numéro ISBN est gratuite :) Et vous aurez plusieurs numéros donc pas besoin de refaire une demande à chaque ouvrage imprimé.

Une fois qu’on a son numéro ISBN on fait quoi concrètement ?

Si vous passez par un imprimeur local (pas un gros imprimeur uniquement sur internet) vous lui donnez votre numéro ISBN, celui-ci se charge d’inclure les mentions légales à la fin de votre ouvrage, et de générer un code-barre à partir du numéro ISBN que vous lui donnez. Votre imprimeur peut également se charger du dépôt légal de votre ouvrage à la BNF.

Vous avez mal à la tête ? Oui je comprends, moi aussi.

Si votre imprimeur ne se charge pas de ces démarches : vous devrez vous-même indiquer les mentions légales obligatoires en fin d’ouvrage (vous trouverez les information sur le site du Syndicat national de l’édition) puis générer vous-même un code-barre à partir de votre ISBN. Je vous laisse chercher ça sur Google, vous trouverez facilement.

Avoir un fichier pdf conforme à envoyer à son imprimeur

C’est le moment où normalement vous transpirez pas mal : vous allez envoyer votre fichier à un imprimeur, vous vous répétez en boucle « je ne suis pas graphiste, je suis une grosse naze, l’imprimeur ne va pas me prendre au sérieux ». C’est tout à fait normal. Sachez que si vous passez par un imprimeur local, celui-ci va vous accompagner. J’ai toujours eu des contacts sympas avec les imprimeurs. Pensez bien, avant de réaliser votre fichier, à laisser des marges suffisantes et un fond perdu pour les découpes et pour que votre texte reste aéré. Pensez également à utiliser le mode colométrique CMJN avant de commencer à créer votre projet. Si vous utilisez Adobe Indesign tout cela sera correctement réglé. Ce logiciel n’est pas donné, mais envisager de créer un Agenda au format Word est vraiment une fausse bonne idée. Vous allez vous arracher les cheveux, ce n’est pas prévu pour ça. Bref, je ne suis pas une maxi experte sur le sujet, l’idéal est de passer par un imprimeur local et de lui poser ces questions : fond perdu, marge, format d’export pdf. Vous trouverez souvent des tutoriels sur les sites des imprimeurs.

Vous pourrez bien sûr leur demander un BAT. Chez un imprimeur local, vous aurez souvent le droit à une BAT (bon à tirer) papier, c’est à dire que vous recevrez un premier exemplaire papier avant de lancer l’impression de votre stock. Vous pourrez ainsi vérifier que tout est nickel. Chez les imprimeurs en ligne, la plupart du temps, vous recevrez un BAT numérique, c’est à dire un fichier pdf . Vous ne serez pas beaucoup plus avancée si c’est votre tout premier projet et que vous n’y connaissez rien aux types de papier. Car vous ne l’aurez pas entre les mains. Mais vous pourrez y voir les fonds perdus ajoutés par votre imprimeur.

L'agenda qui me veut du bien 2019 (l'agenda Slow Life - développement personnel) - 22v'la Scarlett

Contacter plusieurs imprimeurs pour avoir des devis (je j’ai jamais fait ça, j’ai la trouille !)

Si vous avez déjà anticipé le nombre de pages de votre projet, contactez plusieurs imprimeurs AVANT de vous lancer dans la création de votre produit. Vous aurez ainsi une idée de l’investissement que cela va représenter.

Contacter des imprimeurs pour son tout premier projet, quand on est pas graphiste, ça fiche énormément la trouille ! Je suis passée par là. On a l’impression que l’on va passer pour une idiote qui n’y connaît rien. C’est en partie vrai : on y connaît rien. Pour autant, nous ne sommes pas idiotes, on est en apprentissage !

Mais pour vous rassurer, j’ai toujours eu des retours très agréables.

Il y a deux possibilités :

  1. Passer par un gros imprimeur en ligne comme PixartPrinting. Je ne vais pas vous le cacher, les prix sont nettement plus avantageux. J’ai déjà eu l’occasion de passer commande, c’était nettement moins lourd financièrement. Vous n’aurez cependant pas de BAT papier, la seule solution est de commander 1 ou 5 exemplaires par exemple, avant de lancer une plus grosse commande. Par contre vous ne pourrez pas avoir tout ce que vous voulez : ces imprimeurs proposent des formats, soit votre format est disponible sur leur site et c’est tant mieux, soit il n’est pas disponible et il n’y a pas de possibilité de sur-mesure.
  2. Passer par un imprimeur local. En comparant vos devis vous verrez une grosse différence : les prix sont nettement plus élevés sur de faibles quantités quand vous passez commande auprès d’un imprimeur local français. C’est pourtant ce que j’ai fait pour mes 3 projets : mes deux agendas et mon carnet. Suis-je totalement frappée ? Là-dessus je n’ai pas de réponse toute faite à donner car chaque entrepreneuse à des retours d’expériences différents chez le même imprimeur. Pour ma part, j’apprécie les échanges avec mon imprimeur français, il me guide, m’explique tout (et c’est un vrai bonheur quand on y connaît rien), il est à l’écoute. Et cette année, il m’a envoyé 6 BAT différents pour que je puisse correctement faire mon choix car je n’étais pas satisfaite du premier BAT reçu. Ensuite, c’est totalement personnel, mais je suis fière de vendre un exemplaire fabriqué dans une entreprise française à taille humaine.

J’en ai déjà parlé, mais si vous vous posez la question, je travaille avec l’imprimerie Villière qui est engagée en faveur de l’environnement.

Vous découvrirez des nouveaux mots : papier en 100g/m2, 120g, couché mat, couché brillant, contrecollé, vernis satin, brillant, mat, reliure wire’O, reliure piquée, reliure cousue, impression offset, impression numérique…

N’ayez donc pas peur de poser des questions ! Si vous passez par un imprimeur en ligne, vous pourrez commander des échantillons de papier. C’est très utile d’avoir ça sous la main pour voir à quoi ressemblent les différents papiers. Un imprimeur local est également en mesure de vous envoyer ça.

Et si vous trouvez un imprimeur près de chez vous c’est encore plus simple : ramenez lui un ouvrage qui ressemble à ce que vous souhaitez, il pourra ainsi vous proposer des types de papiers et reliures adaptés.

Quand vous êtes prête, validez le BAT et attendez la livraison de votre précieux premier ouvrage auto-édité :)

Le carnet qui me veut du bien : 365 jours d'exercices Slow Life pour voir la vie du bon côté - 22 v'la Scarlett

Réfléchir à vos points de vente

Là encore, il existe de multiples possibilités : vendre uniquement via son propre site internet, vendre sur Amazon, vendre sur Etsy, Bookelis, vendre dans des salons, marchés de Noël, se faire référencer auprès de la FNAC… Tout dépend de vos ambitions et du stock que vous envisager d’écouler.

Déclarer vos ventes

Je ne vous en ai pas parlé plus tôt car j’étais plutôt focalisé sur l’aspect technique de la réalisation de mes agendas et carnet. Mais pour vendre (au delà de votre cercle familial), il vous faut un statut juridique afin de déclarer votre chiffre d’affaires à l’administration française. Je ne suis absolument pas spécialiste de la question donc je vous partage uniquement le statut que j’ai actuellement. Je suis micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) et je déclare les revenus liés à la vente et la livraison de mes livres imprimés, stockés par mes soins puis expédiés par mes soins. Je vous recommande cet article de Bookelis concernant la catégorie dans laquelle vous devrez déclarer votre chiffres d’affaires selon le type d’auto-édition que vous réalisez.

Expédier vos ouvrages auto-édités

Dès qu’une cliente passe commande sur mon site pour recevoir un Agenda qui me veut du bien ou un Carnet qui me veut du bien, je me charge de l’emballer et l’expédier. J’ai donc en stock : du papier bulles, du scotch, des enveloppes bulles de différentes tailles (on peut me commander 1 ou plusieurs articles) ainsi que des petits colis cartonnés (si les enveloppes bulles sont trop petites). J’ai également une imprimante (indispensable) et différents papiers autocollants (pour imprimer mes étiquettes relai colis, mes étiquettes colissimo, les étiquettes avec mon adresse pour indiquer l’expéditeur).

J’envoie mes colis via :

  • La Poste
  • Relai Colis
  • Mondial Relay

Mais comment je gère tout ce bazar ? Oui des fois moi-même je me demande !

Ma boutique en ligne est une boutique Woocommerce installée sur mon site WordPress. Je passe par Boxtal, qui me permet de gérer plus facilement mes expéditions en échange d’une commission. Boxtal propose un plugin gratuit qui se connecte à Woocommerce. Boxtal est partenaire de différents transporteurs : La Poste, Relai Colis, Mondial Relay et beaucoup d’autres. A chaque commande passée, j’imprime mon bordeau généré par Boxtal, sur du papier autocollant que je colle directement sur le colis de ma cliente, puis je vais le déposer à La Poste ou dans un point relai.

Concernant le format lettre suivie que je propose également sur mon site, je gère cela en direct avec La Poste où je dispose d’une carte pro qui ne me sert pas à grand chose vu mon faible volume d’envois, mais qui me permet de passer à la caisse pro pour éviter de faire la queue.

Est-ce que je gagne ma vie avec mon activité d’auto-édition ?

Non, absolument pas. Je vais même dire que c’est un peu mon activité « kiff » que je fais pour le plaisir de m’auto-éditer et de vous imaginer recevoir mes produits, les utiliser et qu’ils vous fassent du bien.

Pour quelle raison ? En 2017 j’ai commandé 150 exemplaires de mon Agenda 2018 Slow Life, puis 250 du Carnet qui me veut du bien. En 2018 j’ai commandé 150 exemplaires de mon Agenda 2019 qui me veut du bien. Pour un imprimeur, ce sont des toutes petites quantités. Ils mobilisent des machines pour très peu d’ouvrages. Et les miens demandent du travail puisqu’ils sont dotés d’une belle couverture rigide. J’ai donc un investissement très élevé pour la réalisation de ces produits. Je n’ai pas fait de campagne de crowdfunding, j’ai utilisé mes fonds pour financer les impressions de mes produits auto-édites. Je pourrais avoir un investissement plus faible en passant par un imprimeur en ligne, sans couverture cartonnée, pas forcément français, pas forcément respectueux de l’environnement, mais je n’ai pas fait ce choix là pour le moment.

Pourquoi je ne commande pas plus de stock ? Déjà car il faut de la place pour stocker. Mais aussi car je ne concentre pas toute mon activité sur l’auto-édition, je ne souhaite donc pas mon stresser avec un stock compliqué à écouler. Il faut du temps pour se faire connaître et c’est toute la difficulté.

À ce coût s’ajoutent :

  • Je règle une commission à Paypal ou Payplug, les deux prestataires qui permettent à mes clientes de payer par carte bancaire de manière sécurisée. Je paye une commission pour chaque paiement effectué.
  • Je règle une commission à Boxtal, mon prestataire pour les envois, qui me permet de gagner du temps et de proposer les points relais à mes clientes (les frais d’envois sont moins élevés en points relais que par La Poste).
  • J’achète des emballages (enveloppes bulles, étiquettes, scotch, papier bulles, cartes pour écrire un mot…).
  • J’ai fait le choix compliqué de laisser mes clientes payer leurs frais d’expédition (certains gros ecommerce l’offrent mais je ne peux pas pour le moment). Je paye donc des cotisations sociales URSSAF sur la totalité du chiffre d’affaires encaissé (c’est à dire sur le prix de l’Agenda + les frais de port) alors que je n’encaisse pas les frais de port, ils sont utilisés pour envoyer sa commande à ma cliente.
  • En auto-entreprise, il est impossible de déduire la TVA. Quand on commande chez un imprimeur, ça fait aïe aïe aïe.

En terme de temps de conception, temps lié à communiquer sur mes produits, puis temps de gestion des envois, sur de faibles quantités (150 produits imprimés) mon activité d’auto-édition n’est absolument pas rentable. Bien sûr, si vous vous mettez à vendre 10 000 agendas, ce que je vous souhaite vraiment, cela deviendra intéressant :)

En résumé, les grandes étapes pour auto-éditer votre premier agenda ou carnet

  • Vous former à des logiciels adaptés comme Indesign (au minimum), Illustrator et/ou Photoshop en complément.
  • Anticiper le nombre de pages que fera votre ouvrage auto-édité et quel rendu vous souhaitez pour votre livre imprimé puis contacter plusieurs imprimeurs pour des devis (comme cela peut mettre un peu de temps pour avoir des retours, mieux vaut s’y prendre tôt).
  • Demandez votre liste de numéros ISBN auprès de l’AFNIL (ça prend aussi un peu de temps donc on anticipe).
  • Créer votre premier document multi-pages.
  • L’envoyer à votre imprimeur et attendre son retour pour vérifier que tout est conforme (pensez à lui demander d’inclure votre numéro ISBN + mentions légales. Le faire vous-même s’il ne le fait pas).
  • Réceptionner votre BAT papier (ou numérique, mais je ne le préconise pas pour un tout premier ouvrage auto-édité, mieux vaut l’avoir entre les mains).
  • Vérifier que tout est conforme, si tout vous convient, lancez l’impression de votre stock !
  • Pensez à demander à votre imprimeur s’il se charge du dépôt légal de votre ouvrage à la BNF. Sinon vous devrez le faire vous même « Le dépôt légal est obligatoire pour les livres, quel que soit leur procédé technique de production, d’édition ou de diffusion, dès lors qu’ils sont mis à la disposition d’un public qui excède le cercle de famille, à titre gratuit ou onéreux. »
  • Entre temps : avoir choisi votre statut juridique (vous déclarer micro-entrepreneur par exemple) qui vous permettra de vendre vos produits.
  • Réceptionner votre stock et faire la danse de la joie puis ouvrir une bouteille de champagne, de vin, de champomy, comme vous voulez, mais il faut fêter ça, vous venez de faire le plus dur de ce parcours du combattant !
  • Choisir votre canal de vente : votre site, Etsy, Amazon, marchés… ça c’est vous qui voyez.
  • Préciser vos frais d’envoi sur votre site (La Poste, Points relais…) et connecter un module de paiement par carte bancaire sécurisé (Paypal, Payplug, Stripe…).
  • Recevoir un mail vous indiquant que vous avez eu une première commande : refaire une danse de la joie.
  • Emballer correctement votre colis puis l’expédier.
  • Créer une facture d’achat pour votre cliente (dont vous conserverez un exemplaire bien sûr !).
  • Déclarer votre chiffre d’affaires en fin de mois ou trimestriellement à l’URSAFF.

Enfin, prenez vacances et notez en gros dans votre Liste de fiertés et dans votre Carnet de gratitudes : j’ai auto-édité mon premier agenda et une cliente m’a fait confiance en me passant commande ! C’est amplement mérité :)

Belle aventure !

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Auto-édition : toutes les étapes pour créer et auto-éditer un agenda ou un carnet - 22 v'la Scarlett
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10 réponses

  1. Hello ! Ton carnet est superbe ! *-* merci de partager ton expérience via cet article, il est très complet.
    J’avoue que j’ai dû mal à trouver aussi ce que je veux dans les agendas tout fait dans le commerce. J’habite sur Nice et je connais un petit imprimeur qui peut peut-être imprimer en une seule quantité : https://www.pumbo.fr/imprimer-un-livre As -tu déjà testé un plus petit imprimeur ? La qualité est meilleure ou pas ?
    Merci pour ta réponse et encore merci également pour ton article très inspirant ! :)

    1. Coucou Juliette, merci pour ton retour ! J’avais contacté Pumbo, mais il n’y avait pas le format que je souhaitais et ils n’impriment pas en France. Après si ça convient à tes besoins, il faut tenter, je crois qu’il n’y a pas d’imprimeur « parfait » mais celui qui répond à tes besoins du moment :)

  2. Hello, merci pour ces précieuses indications et conseils !
    Et en termes de bénéfice ? J’ai un projet similaire mais j’aimerais bien savoir si ça vaut le coup !

    1. Bonjour Me. Pour les bénéfices, c’est complexe à estimer car cela dépend du stock initial commandé et du nombre d’articles vendus. Plus tu commandes de stock chez l’imprimeur, plus le prix unitaire de fabrication sera faible, donc plus tu pourras faire de bénéfices. Encore faut-il écouler son stock par la suite :) De mon côté, je commandais 150 agendas auparavant, mais j’ai eu des invendus, donc des pertes, et je déteste faire du gâchis de papier. Pour l’édition 2021, j’ai décidé de commander 80 exemplaires uniquement, mon activité de papeterie n’étant pas mon activité principale. Alors pour 80 exemplaires chez un imprimeur, mon coût unitaire est élevé. J’ajoute à cela l’achat de matériel pour les envois (enveloppes bulles, papier bulles, scotch, étiquettes autocollantes…), les frais Paypal, mes cotisations sociales qui sont appliquées sur mon chiffre d’affaires global (c’est à dire que je paye des cotisations sur le prix de vente de mon agenda + frais de port payés par mes clientes). À la fin il ne me reste vraiment pas grand chose, mes bénéfices sont très faibles. Clairement, je ne vis pas de l’auto-édition. Sachant que la création de l’agenda me demande environ 40h de travail + les heures consacrées à emballer les colis, aller à la Poste, aller en Relai Colis, gérer les potentiels colis perdus etc. Pour moi c’est un projet qui n’est absolument pas rentable. Je le fais car c’est un projet qui résonne dans mon coeur, que j’ai envie d’apporter ça aux femmes. Cependant, il est envisageable que cela puisse devenir pertinent sur des plus gros volumes de vente, si cela est une activité principale à laquelle on consacre du temps de communication et développement :) Il faudrait poser la question à des entrepreneuses qui vendent de plus gros volumes que moi !

  3. Merci pour ta réponse précise ❤️ et désolée du retard, je n’ai pas eu de notification ! Ton article est très précieux, et je crois que ça résonne dans mon cœur aussi. J’attends depuis une semaine mon acceptation dans le groupe des entrepreneuses qui déchirent, j’espère y être acceptée un jour !

    1. Coucou, pour les Entrepreneuses qui déchirent je ne sais pas si tu as réussi à rejoindre le groupe finalement ? Céline, qui s’en occupe, fait un gros tri sur le groupe pour garder la philosophe initiale, et il y a donc pas mal d’attente pour les futures nouvelles arrivées :)

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